Journées du patrimoine culturel immatériel (JPCI) - Les pratiques culinaires et alimentaires

Les Journées du patrimoine culturel immatériel (JPCI) mettent à l'honneur les pratiques culturelles vivantes transmises de génération en génération et classées par l'UNESCO, en lien avec les aires culturelles de l'Inalco. A travers un programme de conférences, tables-rondes, projections de documentaires et spectacles, ces journées visent à présenter au public la diversité de ces pratiques culturelles, terrain d’études à l’Inalco. L’Inalco organise chaque année les JPCI autour d’une thématique, cette seconde édition porte sur les pratiques culinaires et alimentaires.
6 illustrations peintes : des feuilles de coriandre, un ravioli tenu par des baguettes, une framboise, une bouteille de vin et un verre de vin à côté, une crevette et une fourchette avec un spaghetti
JPCI 2024 © Inalco ‎

Le « Patrimoine culturel immatériel » (PCI) défini par l’Unesco en octobre 2003 a enregistré pour la première fois en 2010 des habitudes alimentaires et pratiques culinaires. La France fut la première inscrite avec son « repas gastronomique », suivie par d’autres pays comme le Japon, la Grèce, l’Italie, le Kenya le Sénégal ou encore plus récemment le Pérou et le Liban. À l’heure actuelle, 18 pays et 5 régions ont vu leur patrimoine culinaire et alimentaire enregistré au PCI de l’Unesco.

La pratique culinaire distingue l’Homme de l’animal car de toutes les espèces, seul l’être humain transforme des denrées naturelles en mets cuisinés, que ce soit pour les rendre comestibles ou pour en changer le goût. Les techniques de découpes, les cuissons, les assaisonnements, les conservations d’aliments ; tous ces procédés sont à la base des transmissions des identités familiales, communautaires et plus récemment nationales. Ainsi, la cuisine est devenue bien plus qu’un moyen de subsistance et s’est affirmée comme un moyen d’expression culturelle et sociale dans toutes les sociétés humaines à différentes échelles, quelque soit le continent ou l’aire géographique.

Il en va de même pour les pratiques alimentaires. Manger est loin d’être un acte anodin qui se caractérise uniquement par son aspect fonctionnel. La codification de l’ordre des mets, l’usage de la vaisselle et des couverts, les règles de bienséance ; tout cela est malléable d’une culture à une autre et d’un espace social à un autre.

De par leur aspect fondamental à la vie comme à l’expression culturelle, nos cuisines comme nos alimentations sont au fondement de nos sociétés. Économie, hygiène et santé, environnement, symbolismes culturels, distinctions sociales, échanges humains et transmissions sont autant de manière d’aborder ce sujet passionnant qui reste encore trop peu exploré dans le milieu universitaire français, notamment dans les études aréales.

En 1995, l’Inalco publiait Cuisine d’Orient et d’ailleurs : traditions culinaires des peuples du monde, un livre à la fois scientifique et pratique contenant de nombreuses recettes de cuisine des aires culturelles enseignées au sein de l’établissement. Trente ans plus tard, l’Inalco organise ses Journées du patrimoine culturel immatériel qui seront centrées autour de la thématique des pratiques culinaires et alimentaires pour sa deuxième édition. Seront accueillis à cette occasion des représentants de l’Unesco, des chercheurs et spécialistes académiques, des chefs cuisiniers, des associations engagées, des travailleurs indépendants ainsi que des célébrités du monde de la cuisine autour d’une série de tables rondes, des soirées événements et d’ateliers ludiques où monde académique et grand public pourront venir librement échanger sur ce sujet qui nous concerne tous.

Référent scientifique : Alexis Markovitch, doctorant en histoire du Japon à l’Inalco (IFRAE)

Programme sous réserve de modifications. 

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