JPCI - Notions et enjeux du patrimoine culturel immatériel

Les Journées du patrimoine culturel immatériel (JPCI) 2024 mettent à l'honneur les pratiques culinaires et alimentaires et proposent une conférence introductive de l'UNESCO "Notions et enjeux du patrimoine culturel immatériel". Cette conférence sera précédée par un discours d'ouverture des JPCI de Rima Sleiman, Vice-présidente de la Recherche à l’Inalco et Alexis Markovitch, commissaire scientifique de l'événement.
Montage de plusieurs photos qui représentent la cuisine, la pêche, la musique
Notions et enjeux du patrimoine culturel immatériel - Visuel créé par l’UNESCO © Institut National du Patrimoine (INP), Tunisie, 2020 / Sebillo, 2015 / Ministry of Culture of Peru, 2022 / Malawi National Commission for UNESCO, 2016 / Kim Hyeo-jeong, 2007‎

Le « Patrimoine culturel immatériel » (PCI) défini par l'UNESCO en octobre 2003 a enregistré pour la première fois en 2010 des habitudes alimentaires et pratiques culinaires. La France fut la première inscrite avec son « repas gastronomique », suivie par d’autres pays comme le Japon, la Grèce, l’Italie, le Kenya le Sénégal ou encore plus récemment le Pérou et le Liban. À l’heure actuelle, 18 pays et 5 régions ont vu leur patrimoine culinaire et alimentaire enregistré au PCI de l’UNESCO.

Le patrimoine culturel immatériel, ou patrimoine vivant, est au cœur des communautés humaines. Ce sont elles qui le créent, le font vivre, le transmettent et le transforment. Comme les communautés, le patrimoine vivant est riche et diversifié, il évolue avec le temps et s’adapte au contexte. Les pratiques alimentaires font partie intégrante des modes de vie des groupes et des communautés, et ceci se reflète dans des inscriptions de plus en plus nombreuses sur les Listes de la Convention de 2003 pour la Sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, à l’initiative des Etats Parties.

Cette présentation abordera le patrimoine alimentaire sous l’angle de la Convention de 2003, en introduisant ses concepts clés et ses principes. Elle analysera comment les pratiques et savoirs associés à l’alimentation se positionnent aujourd’hui dans le cadre des travaux et des instruments de la Convention, en abordant également les acteurs qui entrent en jeu pour mettre sur le devant de la scène ces pratiques, au premier rang desquels les communautés détentrices.

Conférence d'Ana Gonzalez Medina, spécialiste du programme, secteur Culture, Entité du Patrimoine Vivant à l'UNESCO