JPCI - Migrations
Le « Patrimoine culturel immatériel » (PCI) défini par l’UNESCO en octobre 2003 a enregistré pour la première fois en 2010 des habitudes alimentaires et pratiques culinaires. La France fut la première inscrite avec son « repas gastronomique », suivie par d’autres pays comme le Japon, la Grèce, l’Italie, le Kenya le Sénégal ou encore plus récemment le Pérou et le Liban. À l’heure actuelle, 18 pays et 5 régions ont vu leur patrimoine culinaire et alimentaire enregistré au PCI de l’UNESCO.
La cuisine et l’alimentation sont profondément ancrées dans les identités culturelles. Un même mets ou un même ingrédient peut être préparé différemment d’un pays à l’autre, d’une région à l’autre ou encore d’une communauté à l’autre et caractérise l’espace et les communautés humaines dans lesquels il est confectionné. Ainsi lorsque des groupes humains évoluent dans de nouveaux territoires, ils transportent avec eux leurs recettes de cuisine, leurs techniques culinaires ainsi que leurs habitudes alimentaires et les adaptent à leur nouvel environnement. Ce processus engendre alors des échanges culturels entre populations et contribue à une diversification et un enrichissement du paysage culinaire local à différentes échelles de la société. Lors de cette table ronde, nos intervenants reviendront sur les différentes stratégies mises en place par des communautés et des populations en contexte de migration pour faire valoir leur capital culinaire en territoire étranger.
Modération : Sophie Hohmann, docteur en sciences sociales à l'EHESS, enseignante au département Eurasie à l'Inalco
Interventions :
- Françoise Robin, professeure des universités à l'Inalco, département Asie du Sud et Himalaya
- Daniel Ortiz, chercheur en anthropologie et responsable de production audiovisuelle de l’association Île du Monde, et Carlo Barletta, responsable du projet Ile des savoirs et rencontre cuisine
- Harouna Sow, chef cuisinier du restaurant Waalo et formateur à Refugee Food