Hongrois

Le hongrois, langue nationale de la Hongrie, enseigné à l’Inalco depuis 1931, année de la création de la première chaire de langues finno-ougriennes en France, par Aurélien Sauvageot (1897-1988), est également parlé dans tous les pays voisins par des minorités, dont les plus nombreuses sont celles de Transylvanie, de Slovaquie et de Voïvodine. Il existe également une importante diaspora en Europe occidentale, en Amérique, en Australie. Aux dix millions de citoyens hongrois il convient donc d’ajouter entre trois et cinq millions de locuteurs vivant hors des frontières.
Monument historique
Bastion des pêcheurs, Budapest © Pixabay‎

Découvrir la langue

Attesté depuis le Moyen Age, le hongrois s’écrit en alphabet latin. Par ses origines, il est apparenté au finnois, à l’estonien, au lapon, ainsi qu’à une dizaine d’autres langues parlées plus à l’Est, de part et d’autre de l’Oural. Sa morphologie repose largement sur la suffixation. Sa grammaire est d’une grande logique. Son vocabulaire, plus cohérent que celui du français, porte la trace du mouvement de rénovation de la langue qui, entre 1772 et 1871, s’efforça de remplacer les nombreux emprunts, latinismes et germanismes surtout, par des néologismes forgés à partir du vieil héritage national.

Illustré par les œuvres de Sándor Petőfi, János Arany, Endre Ady, Attila József, Gyula Krúdy, Mihály Babits, Dezső Kosztolányi, Sándor Márai, le hongrois est aujourd’hui une grande langue de civilisation dont la connaissance, surtout lorsqu’elle s’ajoute à d’autres compétences, constitue, à l’heure de la construction européenne, un atout de plus en plus apprécié.

Étudier le hongrois à l'Inalco

Sur toute la durée de la formation, l’étudiant suit un programme cohérent associant l’étude de la langue, de la littérature et de l’histoire. L’Inalco est le seul établissement français dans lequel l’enseignement du hongrois s’intègre de manière cohérente dans l’ensemble des études centre-européennes.