Qui sont les premières diplômées et enseignantes des Langues O’ ?
En 1930, les femmes représentent 23 % des élèves mais 25 % des diplômés. C’est aussi l’année où, pour la première fois, une femme (ancienne élève de l’école) obtient le concours de la diplomatie (chinois).
La première répétitrice qui apparaît dans les archives est Mlle Kantchoclovski, nommée pour le russe en 1910. Quant à Mme Remizov-Douguello, elle devient la première professeure dispensant des conférences en cours libre de paléographie russe et slave en 1926. En 1913, l’École publie le premier livre écrit par l’une de ses anciennes élèves.
Lilias Homburger fut la première femme proposée pour l’obtention d’une chaire (dialectes soudanais, c’est-à-dire le peul et le mandingue) en 1927. L’idée était sans doute avant-gardiste car elle ne fut pas validée par le Ministère. Entre plusieurs expéditions au Cameroun et en Guinée, elle a donné pendant plusieurs années des cours de langues bantoues (1923-1928). Directrice d’études de linguistique africaine à l’Ecole pratique des hautes études, elle revient aux Langues O’ de 1945 à 1958 où elle est chargée de l’enseignement des langues africaines.
Article issu de la série de récits historiques Flâneries dans l'histoire de l'Inalco qui met en lumière, chaque mois, un épisode singulier de l'histoire de l'institut.