Prix Inalco du FICA
Le jury, composé de quatre membres, juge les dix films de la compétition fiction en compagnie du jury international et du jury NETPAC. Le film primé est ensuite projeté dans l'auditorium du Pôle des langues et civilisations.
Créé en 1995, le FICA est le plus grand et le plus ancien des festivals de cinéma asiatique au monde et le seul à présenter des films de tout le continent asiatique, du Proche à l'Extrême-Orient.
Prix Inalco 2004-2024
Prix Inalco 2004-2024
2024 : Snow Leopard de Pema Tseden (Chine) pour son regard sur la beauté des montagnes tibétaines et l’importance symbolique des êtres qui l’habitent, pour son approche des relations diplomatiques entre humains et non-humains, pour sa présentation des difficultés juridiques à traiter des questions environnementales.
2023 : Behind Veils de Praveen Morchhale (Inde) pour cette satire critique de l’Inde contemporaine, pleine d’humour et de finesse. Le réalisateur aborde des thèmes graves avec légèreté, il met en scène l’absurdité et les dysfonctionnements des institutions familiales, administratives, politiques et sociales.
2022 : Along the Sea de Fujimoto Akio (Japon et Vietnam). Le jury a voulu récompenser un film éclairant de façon particulièrement significative les réalités contemporaines en Asie. Il a été conquis par la justesse et la sobriété avec laquelle Along the Sea raconte le parcours de femmes migrantes au Japon, et l’immense respect que le film démontre pour ses protagonistes.
2020 : A Bedsore de Shim Hye-jung (Corée du Sud) pour aborder avec tendresse, sur une tonalité humoristique et d’une manière originale la vieillesse, l’immigration et l’amour.
2019 : Rona, Azim's Mother de Jamshid Mahmoudi (Afghanistan) pour son talent à raconter une histoire intime à la résonance universel et la justesse du récit et des personnages. Pour sa précision dans la mise en scène et sa capacité à révéler la complexité et la beauté des relations humaines en ancrant solidement l’histoire dans un contexte socioculturel actuel.
2018 : Leaf of Life d'Ebrahim Mokhtari (Iran) pour la justesse de la réflexion sur le rapport entre fiction et réalité, le questionnement anthropologique sur les traditions et pour le charme onirique des images.
2017 : Emma de Riri Riza (Indonésie) pour la force de caractère, la sincérité et la luminosité de cette mère, la précision des détails, la musique et la beauté de l'image.
2016 : Tharlo de Pema Tseden (Chine) pour son originalité, ses qualités cinématographiques, son traitement délicat de la question et de la définition de l'identité à travers son personnage principal.
2015 : Melbourne de Nima Javidi (Iran) pour la force de son scénario, la précision et l’excellence du jeu d’acteur et la portée universelle du récit.
2014 : Qissa d'Anup Singh (Inde) pour la richesse de son scénario, la finesse du jeu des acteurs et la beauté de l'image.
2013 : Atambua 39° Celsius de Riri Riza (Indonésie) pour la qualité exceptionnelle de sa photographie, de ses couleurs et de ses contrastes, pour la quête identitaire des personnages au lendemain d’un conflit fratricide, à la finesse avec laquelle sont liés destin collectif et trajectoire individuelle ainsi qu'au jeu tout en retenue des acteurs.
2012 : Final Whistle de Niki Karimi (Iran) pour son engagement en faveur de combats auxquels nous sommes sensibles, notamment la justice sociale et la condition féminine.
2011 : Addicted to Love de Liu Hao (Chine) pour la justesse et la délicatesse avec lesquelles il peint ses personnages, et pour sa façon d'aborder avec subtilité la vieillesse et sa place au sein de la famille.
2010 : The Pawn Shop de Milo Sogueco (Philippines) pour un film qui nous offre un regard sur les monts-de-pitié, omniprésents dans ce pays.
2009 : Daytime Drinking de Noh Young-seok (Corée du Sud). Le jury a été sensible à ce road movie paradoxal dans lequel le protagoniste se perd au lieu d’apprendre. Un premier film de haute tenue, très drôle et très embrumé.
2008 : Les Moissons Pourpres de Cai Shangjun (Chine) pour avoir abordé la crise du monde rural dans la Chine contemporaine, ce qui a rarement été montré, et les bouleversantes relations père-fils.
2007 : Out of sight de Daniel Syrkin (Israël)
2006 : Full or Empty d'Abolfazl Jalili (Iran)
2005 : Story Undone d'Hassan Yektapanah (Iran)
2004 : Vodka Lemon d'Hiner Saleem (Arménie)
Coups de cœur Inalco 2006-2024
Coups de cœur Inalco 2006-2024
2024 : Solids by the Seashore de Patiparn Boontarig (Thaïlande), qui montre en miroir les barrières que les hommes construisent pour contrôler l’environnement et celles qu’ils établissent dans le monde social. L’image, le son et la narration servent ce parallèle qui allie le fond à la forme dans un accord harmonieux.
2023 : A Letter from Kyoto de Kim Min-ju (Corée du Sud). Le jury a été enthousiasmé par la façon dont la réalisatrice traite du souvenir et de l’identité nippo-coréenne.
2022 : The Coffin Painter de Da Fei (Chine) pour la beauté de ses images et le brio avec lequel il a su nous transporter aux confins de la Chine contemporaine pour nous raconter une histoire tendre et universelle.
2020 : Just Like That de Kislay (Inde) pour sa beauté, son humanité et sa délicatesse qui nous montrent à quel point il est primordial de s'émanciper du rôle imposé par la société à chacun.
2019 : Jinpa de Pema Tseden (Chine) pour sa capacité à nous emmener dans un conte mystérieux, l’originalité, le style, la beauté audacieuse et l’humour qui nous font vivre un rêve aux imaginaires multiples. Un rêve devenu le nôtre.
2018 : The Taste of Rice Flower de Pengfei (Chine) pour la réflexion sur la société chinoise actuelle, la représentation des traditions et la beauté magistrale des prises de vues.
2017 : 500M800M de Yao Tian (Chine) une qualité d'images certaine, un choix audacieux d'une problématique sociétale difficile et des acteurs toujours justes.
2016 : Being Good de O Mipo (Japon) pour son esprit de générosité et ses valeurs de transmission aux générations futures.
2015 : A Matter of Interpretation de Lee Kwang-kuk (Corée du Sud) pour sa poésie, oscillant entre rêve et réalité et qui séduit par sa photographie et son humour.
2014 : 10 Minutes de Lee Yong-seung (Corée du Sud) pour un récit touchant par son approche originale d'un sujet très actuel.
2013 : Modest Reception de Mani Haghighi (Iran) pour une fable magistrale qui tient constamment le spectateur en haleine en oscillant entre burlesque et tragique, humanisme et cynisme. Le jury a été sensible à sa portée universelle, à l’inventivité du scénario et à la brillance des dialogues.
2012 : Dance Town de Jeon Kyu-hwan (Corée du Sud) pour sa représentation de la ville et son questionnement sur l'altérité et l'assimilation.
2011 : Riding the Dreams de Girish Kasaravalli (Inde) pour un film qui met en valeur, avec singularité et enchantement, l'univers onirique de la tradition indienne.
2010 : The Damned Rain de Satish Manwar (Inde) pour sa capacité à traiter des conséquences de la paupérisation des fermiers du Maharashtra.
2009 : Gulabi Talkies de Girish Kasaravali (Inde) pour un scénario d’une grande originalité, un portrait de femme sensible sur fond d’évocation des contradictions de la modernité indienne d’aujourd’hui.
2008 : Le Vieux barbier d'Hasi Chaolu (Chine) pour la qualité de son scénario et de ses images et le personnage principal témoin de la disparition de son quartier.
2007 : On a Friday Afternoon de Mona Zandi Haghighi (Iran)
2006 : Toucher le silence de Jahar Kanungo (Inde)