La Maison de la recherche de l'Inalco labellisée « Patrimoine d'intérêt régional »
« Patrimoine d'intérêt régional » : un label pour préserver les sites non protégés
En novembre 2019, l’Inalco avait répondu à un appel à candidature en faveur du patrimoine non protégé, pour labelliser son site historique. L’édifice, dénommé Maison de la recherche, abrite aujourd’hui - entre autres - les unités de recherches, l’école doctorale et les Presses de l’Inalco. En juillet 2020, le bâtiment a reçu le label « Patrimoine d’intérêt régional » par la Région Île-de-France. Ce label a été créé en 2018 pour préserver des sites non protégés au titre des Monuments historiques. La Maison de la recherche compte parmi les sites labellisés qui participent à la qualité du paysage francilien. Le dévoilement de la plaque extérieure certifiant la labellisation s'est déroulé le lundi 8 mars 2021 en présence de Jean-François Huchet, président de l’Inalco, Peter Stockinger, vice-président du conseil scientifique, Frosa Bouchereau, directrice de l’école doctorale, Marie Vrinat-Nikolov, directrice des Presses et Philippe Advani, secrétaire général de la Fondation Inalco.
Un ancien hôtel particulier du 18e siècle
L’hôtel particulier, situé au 2 rue de Lille, dans le 7ème arrondissement de Paris, a été construit en 1716 par le marquis de Bacqueville. Racheté en 1767 par Jean-Louis Bernage et restauré, il se fait alors appeler hôtel de Bernage. A cette même époque, le marquis Louis-Armand de la Briffe fait construire sa maison derrière l’hôtel, prenant le nom de petit hôtel de la Briffe. Cette proximité permis la rencontre et le mariage du marquis de la Briffe et de la fille de Jean-Louis Bernage. Ainsi, leur enfant hérita des deux bâtiments. A partir de 1825, l’édifice connu de nouveaux locataires jusqu’à l’installation de l’école des langues orientales en 1873. En 1933, l’Inalco acquiert également le bâtiment voisin et s’agrandit, les derniers travaux s’achèvent en 1935. Depuis, l’édifice a connu plusieurs rénovations, dont la dernière en date s’est terminée en 2019.
De nombreuses richesses patrimoniales
Aujourd’hui, le site historique de l’Inalco conserve des éléments patrimoniaux remarquables : mosaïques de sol, grand escalier monumental, plafond orné, lustres et ferronnerie des anciens salons du 2ème étage, un ensemble de huit peintures et de bas-reliefs. L’escalier d’honneur a été conçu par l’architecte Louis Faure-Dujarric. Il desservait à l’origine le bureau de l’administrateur de l’École des langues orientales, devenu aujourd’hui le bureau de la Vice-Présidence de la recherche. Cet escalier de pierre est composé d’une rambarde cernée d’arabesques et de motifs floraux, se terminant par un grand candélabre de bronze. Les fresques, quant à elles, font référence aux langues et civilisations qui nous définissent et sont présentes un peu partout dans le bâtiment : mosaïques au sol à l’accueil, deux croissants de lune – symbole de l’Orient – qui décorent la voûte principale de l’escalier, ou encore quatre figures d’orientaux de grandeur nature en bas-relief – un Indien, un Chinois, un Persan et un Turc. Elles représentent quatre des langues enseignées à l’Inalco dès l’origine et ont été réalisées par Laurent Marqueste en 1888.
L’Inalco a poursuivi la restauration des éléments patrimoniaux de son édifice historique, grâce aux donateurs de la Fondation Inalco. Les sommes recueillies et dédiées à la préservation patrimoniale ont permis de restaurer les mosaïques au sol du rez-de-chaussée, le plafond orné de l’escalier monumental ainsi que ses rampes et le marbre entourant l’escalier, et enfin les moulures et médaillons peints des plafonds des salons historiques.