Itinéraire(s) n°3 - février 2019 - Sommaire

Editorial

Pour son troisième numéro, Itinéraire(s) a choisi de consacrer un grand volet thématique aux activités de recherche et d’enseignement sur les Amériques.

Bien que l’Inalco soit régulièrement mentionné pour ses activités de recherche sur l’Asie, le Proche et le Moyen-Orient, l’Afrique ou l’Europe de l'Est, ses chercheurs, équipes de recherche, départements et filières s’intéressent également aux continents sud et nord-américain ainsi que, plus particulièrement, à ses cultures et langues autochtones.

César Itier, spécialiste du monde quechua et responsable de l'enseignement du quechua à l'Inalco, présente le projet ANR « Langas. Langues et histoire des sociétés indigènes de l'Amérique du Sud - (XVIe - XIXe siècles) », porté par Capucine Boidin, maîtresse de conférences à l’IHEAL et chargée de cours en guarani à l’Inalco. Ce projet a permis, entre autres, la réalisation d'une base de données textuelles en ligne qui contient des milliers de pages de transcriptions d'imprimés et de manuscrits en quechua, guarani et tupi.

Isabelle Leglise (directrice de recherche au CNRS), nous fait connaître un ensemble de projets de recherche menés depuis plusieurs années par l’équipe de recherche Sedyl (Structure et dynamique des langues) en Guyane. Ces projets sont consacrés à la collecte et au traitement de données linguistiques d’une dizaine de langues autochtones, à l’enregistrement et à la description de pratiques multilingues quotidiennes et à l’enseignement en langues locales.

Claudine Chamoreau, directrice de recherche (CNRS) et également chercheur du laboratoire Sedyl, nous présente un projet de documentation et de préservation orale (à l’aide d’enregistrements audio/vidéo) d’une langue menacée de disparition. Il s’agit de la langue pesh, appartenant à la famille des langues chibcha et parlée par quelques centaines de locuteurs vivant au Honduras.

Verónica Valencia Baño nous décrit son travail de recherche doctorale consacré à l’analyse d’un répertoire individuel de contes d’une conteuse kichwa en Équateur en s’intéressant plus particulièrement aux enjeux psychiques de la transmission de la littérature orale kichwa.

Enfin, un article collectif nous fait découvrir les multiples manifestations culturelles et scientifiques autour du quechua organisées par un groupe d’anciens et actuels étudiants de cette langue à l’Inalco.
 
Un deuxième volet de ce troisième numéro réunit plusieurs contributions qui nous offrent un petit aperçu de quelques activités des chercheurs et enseignants de l’Inalco fin 2018/début 2019.
 
Anne Grynberg, vice-présidente déléguée aux relations internationales, nous propose le compte rendu d’un récent voyage au Canada ayant eu comme objectif de mettre en place des partenariats de recherche avec différentes universités au Québec.
Elle nous fait également découvrir les perspectives très encourageantes d’une récente coopération scientifique et pédagogique avec l’Université d’Europe Centrale (CEU) de Budapest. La CEU traverse aujourd’hui une période difficile faisant suite au contexte politique intérieur particulier ce qui rend cette coopération encore plus précieuse.

Ensuite sont présentées les six derniers ouvrages publiés par les Presses de l’Inalco. Ils témoignent à la fois du grand dynamisme de cette encore très jeune « maison d’édition » et de la très grande diversité et richesse intellectuelles de l’offre éditoriale.

Enfin, toute l’équipe d’Itinéraire(s) félicite Faruk Bilici, professeur des universités à l’Inalco et chercheur au CERLOM, qui a obtenu le prix Lyautey de l'Académie des sciences d'outre-mer, pour son ouvrage sur les rapports entre l’Égypte et l’Empire ottoman : L’expédition d’Égypte et les Ottomans : l’autre histoire (Paris, 2017). 

En vous souhaitant une bonne lecture

Peter Stockinger
Vice-président du conseil scientifique de l’Inalco