Regards sur l’école au Japon (partie 1) : pratiques éducatives
Gaëlle Redjdal, doctorante (Inalco-IFRAE, université métropolitaine de Tôkyô)
« Yagai kyōiku 野外教育 : état des lieux d’une éducation en plein air dans la société japonaise contemporaine »
Cette présentation vise à explorer les différents contextes qui donnent aux enfants l’occasion d’avoir des expériences en pleine nature, shizen taiken 自然体験, et d’être au contact du vivant dans la société japonaise contemporaine.
En mêlant l’anthropologie à une approche architecturale, il s’agira de dresser un inventaire des lieux et des moments propices à une éducation en plein air, que tout enfant habitant l’archipel japonais pourrait être amené à éprouver dans son quotidien, en ville comme à la campagne.
Les types de structures scolaires, périscolaires et extrascolaires permettant la mise en place d’une éducation en plein air seront identifiés, afin de définir tant la place accordée à cette éducation par le système éducatif japonais, que celle qu’elle occupe plus généralement dans la vie des enfants au Japon.
Après une tentative de définition de cette éducation en plein air, il s’agira d’expliquer les raisons de l’existence d’une telle éducation alternative en abordant les problèmes socio-éducatifs, voire sanitaires et environnementaux auxquels celle-ci tente de répondre et qui la rendraient nécessaire dans la société japonaise actuelle. Les futurs terrains ethnographiques prévus au Japon et la méthodologie employée seront finalement exposés, à la suite de ce premier travail de défrichage réalisé préalablement.
Marine Depléchin, doctorante (Inalco-IFRAE), université Toulouse-Jean Jaurès
« L’évaluation scolaire des élèves au Japon, un enjeu de tensions »
De 1955 jusqu’à 2001, l’évaluation des compétences scolaires des élèves s’est organisée autour d’une structure duale, « évaluation absolue – évaluation relative ». Cette double modalité, définie dans les circulaires du ministère de l’Éducation portant sur le livret scolaire des élèves, était alors étroitement liée à la fonction de ce livret, intitulé depuis 1949 shidō yōroku 指導要録. Mis en place dès 1900 sous un autre nom, gakusekibo 学籍簿, il servait alors déjà à consigner les résultats scolaires des élèves et, depuis les années 1920, à sélectionner les candidats souhaitant poursuivre leur scolarité au niveau supérieur. En 2001, la disparition de la modalité relative dans l’évaluation des compétences scolaires a mis un terme à cette dualité, alors que les fonctions du livret sont restées inchangées, ce qui est aujourd’hui source d’incertitudes et de tensions, pour les élèves et leurs familles mais également pour les enseignants.
Cette communication propose de revenir sur les enjeux du livret scolaire en lien avec l’évaluation des élèves, en évoquant son rôle dans les politiques d’admission des candidats, au collège avant-guerre et au lycée après-guerre, ainsi que sur l’évolution des modalités de notation que celui-ci impose aux enseignants.
Participation en distanciel possible.
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Christian GALAN Voir l'e-mail
Marine DEPLECHIN Voir l'e-mail