Présentation du projet GECKO, laboratoire de conception pour l'étude de la guerre cognitive

12 mars 2025
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GECKO (2023-2025) propose une approche pluridisciplinaire originale de la guerre cognitive mêlant plusieurs disciplines telles que sciences cognitives, science de l’information-communication, sciences politiques et études aréales. Il est hébergé par l’Agence nationale de la recherche (ANR) et financé par l’Agence Innovation Défense (AID) suite à l’appel à projets ASTRID « Accompagnement Spécifique des travaux de Recherches et d’Innovation Défense : Maturation et valorisation » 2022.
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Le projet GECKO se positionne majoritairement dans l’axe thématique A de l’appel : « Nouveaux regards » à travers une approche interdisciplinaire par design thinking explorant les modalités de la guerre cognitive. Le concept de guerre cognitive, et plus largement celui que l’on peut désigner comme la « sécurité cognitive », tels qu’ils sont compris actuellement dans le monde occidental, sont issus de la convergence des travaux portant d’une part sur les caractéristiques, limites et fragilités des individus, et d’autre part sur les influences sociales, culturelles et leurs manipulations à des fins de guerre.

La guerre cognitive désigne l’ensemble des offensives intentionnelles visant à manipuler la cognition d’individus, de groupes ou de populations afin d’altérer ou d’infléchir leur manière de penser (raisonnement, prise de décision, etc.) à des fins hostiles.

GECKO vise ainsi à développer des dispositifs d’exploration de la guerre cognitive dans le cadre des crises fictives, pour préparer aux risques les acteurs décisionnels ou opérationnels, civils et militaires, impliqués dans des opérations liées à la sécurité nationale, en métropole et en Outre-mer.

Il est porté à l’Inalco par Mathieu Valette, professeur en sciences du langage, membre de l’Equipe de recherche Textes, Informatiques et Multilinguisme (ERTIM), et le laboratoire Pluralité des langues et des identités : Didactique – Acquisition – Médiation (PLIDAM), en partenariat avec l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire (IRSEM) et l’Ecole nationale supérieure de cognitique de l’Institut polytechnique de Bordeaux (ENSC – Bordeaux INP).

Il réunit une équipe pluridisciplinaire (psychologues, informaticiens, linguistes, politistes, etc.) dans la perspective de développer des outils de défense, de sécurité et de résilience cognitives. L’apport de l’Inalco repose notamment sur la mise en œuvre d’un Design Lab pour explorer ces concepts à travers les aires culturelles, ainsi que sur la création de matériel expérimental (scénarii, jeux de rôle, ateliers).

Dans un entretien publié dans la revue Polytechnique Insights, la revue de l’Institut polytechnique de Paris, Bernard Claverie, professeur émérite de sciences cognitives à l'ENSC Bordeaux-INP et membre du projet GECKO, met en lumière le concept de guerre cognitive et ses enjeux.

 Lire l'entretien : La guerre cognitive, le nouveau champ de bataille qui exploite nos cerveaux (05/02/2025). Entretien réalisé par Anne Orliac.

Avancées du projet

Publication d’un collectif Guerre Cognitive, « Ingénierie cognitique », 2024, vol. 7-1

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