Marie-Cécile Fauvin, lauréate du prix de la traduction Inalco-Vo/Vf 2024

30 octobre 2024
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Pour sa sixième édition, le prix de la traduction Inalco-Vo/Vf a été décerné à Marie-Cécile Fauvin, traductrice littéraire du grec, pour sa traduction du roman « Heureux qui dit son nom » de l’écrivain grec Sotiris Dimitriou paru aux éditions Quidam en 2022.
Nathalie Carré et Marie-Cécile Fauvin
Nathalie Carré (à gauche) et Marie-Cécile Fauvin, lauréate du prix de la traduction Inalco-Vo/Vf 2024 © Juliette Berny / Vo-Vf‎
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Le prix lui a été remis le 6 octobre lors du festival Vo/Vf par Olivier Mannoni, traducteur littéraire et directeur de l’ETL (École de traduction littéraire) en présence des initiatrices du prix, Nathalie Carré et Marie Vrinat-Nikolov (Inalco).

Diplômée en lettres classiques, Marie-Cécile Fauvin a exercé en tant qu'enseignante avant de se consacrer à la correction d'édition et la traduction du grec moderne. En 2013, elle a été lauréate d’une bourse des fondations Petros-Haris et Ouranis pour parfaire à Athènes sa formation de traductrice de littérature néohellénique. 

Elle a traduit Heureux soit ton nom (Quidam éditeur) et Été dans les corps, été dans les cœurs (éd. Desmos) de Sotiris Dimitriou, un des plus grands auteurs grecs vivants. Elle a aussi traduit Niki de Christos Chomenidis (éditions Viviane Hamy – prix européen du roman 2021), des recueils de poèmes : Citron de silence du hiéromoine Symeon, Secondes de Yannis Ritsos, La Crypte d’Épaminondas Gonatas, aux éditions érès/Po&psy ; et Entre la vague et le vent de Georges Séféris, aux éditions la tête à l’envers.

Une première lecture des traductions avait permis de pré-sélectionner cinq ouvrages qui ont été brièvement présentés lors de la remise du prix.

  • L'Impératrice de Pierre - 1 de Kristina Sabaliauskaite, traduit du lituanien par Marielle Vitureau (Editions Table Ronde)
  • Gorge d'or d'Anni Kytömäki, traduit du finnois par Anne Colin du Terrail (Editions Rue de l'échiquier)
  • Heureux soit ton nom de Sotiris Dimitriou, traduit du grec par Marie-Cécile Fauvin (Quidam éditeur)
  • Bonne nuit mes doudous de Nikitas Papakostas, traduit du grec par Clara Nizzoli (éditions do)
  • Le Passe-Partout de Masako Togawa, traduit du japonais par Sophie Refle (Denoël)
Couverture de l'ouvrage "Heureux soit ton nom"
Couverture de l'ouvrage "Heureux soit ton nom" de Sotiris Dimitriou (2022) © Quidam‎
résumé

1943. La guerre fait rage en Épire. Le village de Povla, à un souffle de la frontière albanaise, est pillé et brûlé. Alexo part avec un groupe de femmes troquer des cuivres et des tapis contre de la nourriture de l'autre côté de la ligne de démarcation – un périple de rencontres et malencontres. Quand un régime stalinien s'instaure en Albanie et que le pays se ferme hermétiquement, Sofia, la sœur d'Alexo, se retrouve coupée des siens pendant des décennies. Humiliations, emprisonnements, déportations sont le lot de la communauté grecque dans l'Albanie communiste. À l'hiver 1990, Shpejtim, le petit-fils de Sofia, entreprend la périlleuse traversée des montagnes pour rejoindre la « mère patrie » et découvre une Grèce autre que celle dont il avait rêvé.

Le prix de la traduction Inalco - Festival Vo/Vf

Doté à hauteur de 2500 euros, ce prix est destiné à mettre en avant la qualité du travail d’un traducteur ou d’une traductrice ainsi que la richesse de littératures parfois encore peu connues du grand public car souvent moins diffusées. Sont éligibles à ce concours les textes en prose (nouvelles ou romans), publiés au cours des trois années précédant la remise du prix. Les ouvrages traduits par des membres ou des étudiants de l’Inalco ne peuvent être présentés. 

Par cette initiative, l’Inalco souhaite mettre en lumière son expertise en matière de traduction, tout comme la reconnaissance du travail du traducteur et de son éditeur dans le dialogue entre les littératures du monde.