Grand prix du livre d'archéologie 2024 : Pierre-François Souyri et Laurent Nespoulous

15 novembre 2024
  • Prix et distinctions

  • IFRAE

  • Recherche

Le livre "Le Japon. Des chasseurs-cueilleurs à Heian" de Laurent Nespoulos et Pierre-François Souyri a remporté le Grand prix du livre d'archéologie 2024.
couverture du livre
Couverture du livre © Belin éditeur‎
Contenu central

En octobre 2023 sortait, aux éditions Belin, dans la série Mondes anciens, Le Japon Des chasseurs-ceuilleurs à Heian, premier ouvrage de synthèse en langue française (ou quelque langue européenne que ce soit) sur l'histoire du fonctionnement des sociétés très anciennes de l'archipel japonais depuis son peuplement jusqu'à l'avènement de l'État.

Les auteurs, Laurent Nespoulous et Pierre-François Souyri viennent, pour ce travail, de se voir décerner le Grand Prix du livre d'archéologie 2024 à l'occasion des dernières Rencontres archéologiques de Narbonnaises.

 

Résumé

Il y a près de 40 000 ans, le Japon n’est pas encore l’archipel que l’on connaît : reliées au continent, ces terres aux reliefs hostiles et aux conditions climatiques et géologiques capricieuses – une trentaine de volcans sont en activité – accueillent les premiers hommes, une dizaine de milliers tout au plus, venus de Corée, de territoires plus au Sud ou encore de Sibérie. Son immensité longitudinale a des conséquences sur le développement des sociétés et, au cours des temps anciens, plusieurs sphères culturelles coexistent.

Dans l’est et le nord-est des chasseurs-cueilleurs se sédentarisent et sont parmi les premiers au monde à élaborer une poterie sophistiquée, qui fait la réputation de la culture Jômon, mais ne s’engagent jamais dans la « révolution néolithique ». À l’inverse, la culture Yayoi au nord-ouest de Kyûshû introduit l’agriculture et la riziculture inondée. Puis apparaissent dans le Yamato les premières traces d’un État, auquel échappent longtemps des sociétés locales périphériques, avant que le Japon en tant qu’État centralisé avec à sa tête un empereur, le tennô, surgisse soudainement dans le dernier tiers du VIIe siècle. L’État des Codes qui se met alors en place représente un moment majeur de l’histoire japonaise : les institutions créées au tournant des VIIe et VIIIe siècles vont perdurer, sous de multiples formes, jusqu’aux années 1870.

À partir des résultats produits par l’archéologie japonaise, l’une des plus dynamiques au monde, d’une iconographie méconnue et de cartes inédites, les auteurs retracent une histoire peu conventionnelle du Japon ancien, des origines de l’humanité dans l’archipel jusque vers l’an mille.

 

Les auteurs

Archéologue de formation et ancien pensionnaire de la Maison franco-japonaise de Tôkyô, Laurent Nespoulous est à la direction du département d’études japonaises de l’Inalco. Il s’intéresse à la préhistoire et à la protohistoire japonaises et est l’auteur de nombreux articles scientifiques et de vulgarisation. Il a publié récemment, avec L. Laporte, J.-M. Large, C. Scarre et T. Steimer, une somme en deux volumes sur les Mégalithes dans le monde (2022).

Pierre François Souyri, spécialiste de l’histoire japonaise, a enseigné à l’Inalco, été directeur des études de l’École française d’Extrême-Orient, puis directeur de la Maison franco-japonaise de Tôkyô, avant d’être nommé à l’université de Genève. Il a publié de nombreux livres, dont Les Guerriers dans la rizière. La longue histoire des samouraïs (2021).