Deux doctorants et un alumnus de l'Inalco lauréats du fonds Louis Dumont (FMSH)

17 décembre 2024
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La Fondation des sciences de l'homme (FMSH) a dévoilé les projets lauréats 2024 du fonds Louis Dumont. Trois projets de l'Inalco ont été distingués.
David Low, Margherita Rasulo, et Zixuan Han
David Low, Margherita Rasulo, et Zixuan Han © Inalco‎
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Depuis 1988, le fonds Louis Dumont offre une aide temporaire spécifiquement dévolue à des projets d'enquête sur le terrain en anthropologie sociale donnant priorité au recueil d'un matériel descriptif visant l'ouverture d'une perspective monographique.

Découvrez les lauréats de l'Inalco

Margherita Rasulo
Margherita Rasulo © M. Rasulo‎

Margherita Rasulo est doctorante au sein du laboratoire Langues et Cultures du Nord de l’Afrique et Diasporas (Lacnad, Inalco), en cotutelle internationale avec l'université de Naples L'Orientale. Chargée de cours à Aix-Marseille Université depuis 2021, elle est membre du RT Gendermed - Penser le genre en Méditerranée et du Center for African Mediterranean Studies Graduate Committee de l'Université d'Arizona. Ses travaux ont été publiés, entre autres, sur L'Année du Maghreb, L'Année sociologique et Studi Africanistici. Quaderni di Studi berberi e libico - berberi.

Photo de terrain, Kabylie
Photo de terrain, Kabylie © M. Rasulo‎
Socio-anthropologie d'un agir discret : invisibilité et engagements (infra)politiques féminins en Kabylie (Algérie)

Son projet de thèse, sous la direction de Dahbia Abrous, examine l'engagement des femmes dans la reconstruction identitaire en Kabylie, en analysant comment leur participation à la sphère politique remet en question les normes de genre et les valeurs « traditionnelles ». Le projet explore les formes d'adaptation et de renégociation des rôles sociaux et identitaires dans un contexte dominé par des institutions genrée. En savoir plus.

Zixuan HAN
Zixuan HAN © Z. HAN‎

HAN Zixuan est doctorant en anthropologie à l’Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est (IFRAE, Inalco-Université Paris Cité-CNRS) , sous la co-direction de Catherine Capdeville-Zeng (Inalco) et Sophie Goedefroit (Université Paris Cité). Après un master consacré à l’étude de l’homosexualité, de la division sexuée du travail et de l’industrie touristique dans la société Na, dans le sud-ouest de la Chine, il s’oriente désormais vers les dynamiques de parenté et d’homosexualité dans les contextes urbains chinois.

Panneau d'affichage avec des slogans
Slogans dans un bar "safe place" accueillant des personnes issues de minorités sexuelles locales © Z. HAN‎
Chugui (sortir du placard) en Chine. Expériences et conséquences pour les personnes homosexuelles dans le contexte de la famille et de la parentalité

Sa thèse examine la notion de « sortir du placard » (出柜, chugui) en Chine, en étudiant comment elle est réinterprétée et mise en pratique par les personnes homosexuelles pour concilier les attentes sociales et familiales avec leur quête d’expression personnelle et de liberté sexuelle. Ce travail met en lumière les stratégies des individus pour naviguer entre des systèmes de valeurs parfois contradictoires, mêlant influences de l’individualisme occidental et traditions familiales chinoises centrées sur le rôle filial de l’individu. En savoir plus.

David Low
David Low © D. Low‎

David Low est actuellement doctorant contractuel à l’université Sorbonne Nouvelle et rattaché au laboratoire Langues et Civilisations à Tradition orale (LACITO, CNRS-Université Sorbonne Nouvelle-Inalco) où il prépare une thèse en anthropologie linguistique sur les Hakkas de Maurice sous la direction de Madame Cécile Leguy. Suite à un parcours en didactique des langues à l’Inalco avec pour spécialité la langue et la civilisation chinoise, il consacre son mémoire de recherche à l’ethno-sociolinguistique des Chinois de Maurice (2022).

Les Hakkas de Maurice
Les Hakkas de Maurice © D. Low‎
Les Hakkas de Maurice. Pratiques langagières et trajectoires diasporiques

Ce projet de recherche porte sur une des communautés de la République de Maurice, définie comme telle dans la constitution, celle des « Sino-Mauriciens » qui sont en grande majorité d’origine hakka. Il vise par une approche ethnographique et sociolinguistique, non seulement à étudier la situation actuelle des Hakkas de Maurice, mais aussi à contribuer à la réflexion sur les relations entre local et global à partir d’un contexte postcolonial particulier mais significatif. Du point de vue anthropologique, il s’agit de participer à l’étude des diasporas chinoises – en particulier hakka – à partir du cas mauricien qui a jusqu’à présent peu fait l’objet de travaux scientifiques, mais entre en résonance avec les recherches menées depuis les années 1990 dans d’autres contextes et s’inscrit dans ce qui peut être défini comme une « anthropologie des diasporas ». En savoir plus.