Des jeunes de Nouvelle-Aquitaine découvrent la recherche à l’Inalco
Institut
Doctorant à l’Inalco, Alexis Markovitch a présenté ses recherches sur l’histoire de la cuisine et de l’alimentation au Japon. Les élèves ont pu réaliser que la connaissance approfondie d’une langue et d’une culture peut se révéler précieuse pour mener des recherches en sciences humaines et sociales. Ils ont également pu aborder les méthodes de la démarche historique : comment écrit-on l’histoire ? à partir de quelles sources ? avec quelles contraintes et limites ?
Avec Katya Aplonova, les élèves ont cette fois abordé les rivages de la linguistique et des méthodes de recherche sur le terrain. Après un temps de réflexion autour des langues du monde et de leur diversité, ils ont découvert le ginyanga, une langue parlée au Togo à laquelle la doctorante consacre ses recherches, en explorant une de ses particularités : les prédicats complexes, des structures linguistiques où deux verbes ou plus expriment une seule et même idée.
L’atelier animé par Mélanie Nittis, ethnomusicologue et chargée de cours à l’Inalco, a lui aussi convoqué la recherche de terrain. L’évocation de l’improvisation poétique chantée et accompagnée par des instruments, pratiquée par la communauté du village d’Olympos en Grèce, a permis de sensibiliser les élèves à une méthode clé de l’enquête de terrain : l’observation participante. Insistant sur la nécessité de faire preuve d’empathie « qui permet de créer une relation avec l’autre », Mélanie Nittis a souligné l’importance de l’investissement du chercheur dans le quotidien des personnes et des groupes étudiés.
Cette journée a également permis à certains groupes de s’initier au bislama, un créole à base lexicale anglaise qui est l’une des trois langues officielles du Vanuatu, ou encore à la langue arabe dans sa diversité et dans sa dimension écrite. A partir de documents authentiques dont la compréhension est transparente – des logos – les élèves ont déchiffré par eux-mêmes l’essentiel de l’écriture arabe. Une approche qui fait écho à celle de la cordée dans son ensemble : un programme où le savoir n’est pas dispensé par en haut, mais se construit collectivement par l’expérimentation et la réflexion.