Ecrire en Iran aujourd’hui. Rencontre avec Amir-Hassan Cheheltan à l’occasion de sa première traduction en français

Cycle « Paroles de créateurs »
couverture du livre Le Calligraphe d'Ispahan par Amir Hassan Cheheltan
Le Calligraphe d'Ispahan © Editions Intervalles‎

Rencontre animée par Julie Duvigneau

Organisée par : Julie Duvigneau & Amir Moghani

LE LIVRE

À la mort de son père, le narrateur trouve un arbre généalogique où figure, parmi ses ancêtres, une Française. Intrigué, il écume les archives familiales et découvre un manuscrit rédigé par le petit-fils du grand calligraphe d’Ispahan. On plonge alors dans une histoire qui se déroule à partir de 1722 ; celle d’Allahyar, un jeune homme qui tente de survivre pendant que les troupes afghanes assiègent la ville, seul au départ, puis entouré de compagnons qu’il se donne pour objectif de sauver.

Ce roman, qui revient sur un épisode tragique de l’histoire de l’Iran dans une langue admirablement travaillée, est celui d’une lutte contre la barbarie et l’hypocrisie religieuse. L’histoire est portée par l’amour du calligraphe pour le beau et l’élan spirituel, et l’amour plus charnel d’Allahyar pour Yassaman — une jeune fille dont le fiancé a été tué par les mollahs de la ville —, qui symbolise à la fois la ville d’Ispahan, et l’amour de la vie. Le Calligraphe d’Ispahan est un roman historique particulièrement actuel. Censuré en Iran, il a été publié originellement en traduction allemande. Ce roman envoûtant sur la culture et la morale en temps de crise est le premier livre d’Amir Hassan Cheheltan traduit en français.

 

L’AUTEUR

Amir-Hassan Cheheltan est né en 1956 à Téhéran, commence à écrire à l’âge de douze ans et publie son premier recueil de nouvelles en 1976.

Après des études de génie électrique en Angleterre, il rentre en Iran et fait son service militaire pendant la guerre Iran-Irak en 1982-1984. Écrivain prolifique, il est un des rares auteurs actuels à traiter d’événements historiques directement dans ses romans. Censurés en Iran, ses livres sont parus pour la plupart d’abord en traduction allemande. 

En 2020, il reçoit le Prix international de littérature décerné par la Maison des Cultures du monde de Berlin pour son roman Le Cercle des amoureux de la littérature.