Table ronde "Quels outils pour penser le risque de guerre dans le détroit de Taïwan?", le 20 octobre

25 octobre 2022

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Dans le cadre de leur série « La Chine et la guerre : concepts et pratiques », l’IRSEM et l’Inalco organisent une table ronde autour des outils et méthodes pour penser le risque de guerre dans le détroit de Taïwan. Cette rencontre doit permettre d'établir un dialogue entre les disciplines ainsi qu'entre recherche et pratique pour interroger ce risque. Les nouvelles configurations de conflictualité sous le seuil nécessitent de faire autrement, ce qui implique en premier lieu de réfléchir autrement. Cette table ronde se propose donc d’initier la réflexion en réunissant des experts issus de divers milieux et d’aborder des approches théoriques et outils concrets aussi divers que la géopolitique, la philosophie, l’histoire, la fiction, l’analyse des représentations, les théorisations de la guerre hybride, l’OSINT, les outils d'analyse militaire, l’anticipation…

20 octobre 2022, 14h30 – 17h
Inalco, Maison de la recherche, Auditorium Dumézil
2 rue de Lille, 75007 Paris
Entrée sur inscription

Intervenants :

Antoine BONDAZ, Chargé de recherche, Directeur des FRS-KF Programme Corée sur la sécurité et la diplomatie et Programme Taïwan sur la sécurité et la diplomatie, FRS
Paul CHARON, Directeur du domaine « Renseignement, Anticipation et Menaces hybrides », IRSEM
Sébastien COLIN, Maître de conférences en géographie, IFRAE, Inalco
Romain GRAZIANI, Professeur en études chinoises, IAO, ENS de Lyon
Édouard JOLLY, Chercheur en théorie des conflits armés et philosophie de la guerre, IRSEM

Contact :
Mylène HARDY, MCF en sciences de l’information et de la communication, PLIDAM, Inalco
mylene.hardy@inalco.fr

Présentation des intervenants :

Antoine Bondaz est directeur du programme Taïwan à la Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS), et enseigne à Sciences Po Paris. Il conseille des administrations en France et en Europe, et participe à de nombreux dialogues de haut niveau avec des responsables asiatiques. Il a été auditionné par l'Assemblée nationale et le Sénat français, le Parlement européen, l'OCDE, l'OTAN et l'ONU. Ancien conseiller spécial au Parlement européen (2017-2019), il a été chargé de recherche à l'Asia Centre, et a participé à plusieurs programmes gouvernementaux d'invitation pour les personnalités d’avenir en Chine, au Japon, en Corée du Sud, à Taiwan, en Australie et aux États-Unis. Il est docteur en sciences politiques (Sciences Po) et a étudié en France, en Chine, en Corée et à Taïwan.

Paul Charon est directeur du domaine « Renseignement, anticipation et menaces hybrides » de l’IRSEM. Docteur en Etudes politiques de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), titulaire d’un MBA (HEC), il a également été formé en langue et civilisation chinoises (université Paris Diderot et Beijing Language and Culture University, BLCU), en rhétorique (Harvard, Université Paris-Nanterre), en lettres (Université Paris-Nanterre) ainsi qu’en droit (université Panthéon-Assas). Avant de rejoindre l’IRSEM, il a travaillé plus de dix ans en qualité d’analyste du renseignement puis de conseiller prospective au sein du ministère des Armées. Il a été chercheur associé de l’antenne franco-chinoise en sciences humaines et sociales de l’université Qinghua à Pékin. Ses travaux portent sur la Chine (services de renseignement, guerre informationnelle) et les méthodes d’analyse du renseignement et d’anticipation des surprises stratégiques. Il enseigne à Sciences Po Paris, Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, l’université Panthéon-Assas, l’IHEDN et l’université Rey Juan Carlos de Madrid.

Sébastien Colin est maître de conférences en géographie à l’Inalco et chercheur à l'IFRAE (UMR 8043 - Inalco, Université Paris Cité, CNRS). Il a été chercheur détaché au CEFC à Hong Kong de 2014 à 2018. Ses domaines de recherche couvrent la géographie, la géopolitique et les relations internationales de la Chine, notamment la question des frontières, la politique maritime de la Chine, les nouvelles routes de la soie et les relations Chine-Corées.
Il a dirigé, en 2016, un numéro spécial de Perspectives chinoises consacré à la politique maritime chinoise « China’s Policy in China Seas : Sovereignty, Security and Cooperation » et est l'auteur de La Chine et ses frontières (Armand Colin, 2011) et La Chine, puissance mondiale (La Documentation française, 2015).

Agrégé de philosophie et ancien élève de la rue d'Ulm, Romain Graziani est professeur en études chinoises à l'École normale supérieure de Lyon. Ses travaux portent sur l'histoire intellectuelle et politique de la Chine ancienne (période antique et médiévale). Après avoir publié plusieurs essais et traductions éclairant les sources littéraires et philosophiques du taoïsme, il s'est tourné vers l'exploration des origines et des ressorts pérennes de la gouvernance chinoise, l'histoire du sujet dans la société politique et le rapport que l'autorité politique entretient avec le langage.
À paraître : Les lois et les nombres. Essai sur les ressorts de la politique chinoise (Gallimard, 2023).

Édouard Jolly est chercheur en théorie des conflits armés et philosophie de la guerre à l'IRSEM. Ses travaux portent sur toutes les composantes de la violence organisée, en particulier sur la conduite des hostilités dans les conflits armés contemporains. Auditeur civil de la 28e promotion de l’École de Guerre, il a également suivi la formation des officiers de l’Armée de Terre avec la 132e promotion de l’École de Guerre-Terre.

L'animation de la table ronde sera effectuée par Mylène Hardy, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Inalco (PLIDAM). Ses recherches portent sur la compétence de communication et l’organisation dans les mécanismes de collecte, d’analyse, de partage et d’utilisation de l’information de différents contextes organisationnels (processus d’apprentissage, d’intelligence économique, d’influence, notamment dans un cadre interculturel ou médiatisé). Ancienne praticienne de la diplomatie publique française en Chine et formée dans différentes disciplines de SHS en France et en Chine, elle s’intéresse à l’épistémologie des sciences, aux méthodes mixtes et au dialogue entre recherche et pratique.