Disparition de Shim Seung-Ja, enseignante de coréen à l'Inalco
Elle fit partie de ces pionniers de l'enseignement du coréen en France, à une époque où les études coréennes commençaient tout juste à éclore sous la houlette d'une poignée de passionnés bien déterminés à accompagner leurs rares étudiants aussi loin que possible dans leur connaissance de la Corée, pays alors méconnu du public européen.
Diplômée de l'Université Ewha, à Séoul, elle soutint en 1984, sous la direction de René Gsell, une thèse intitulée "Contribution à l'étude de l'accent en coréen moderne standard", qu'elle obtint avec mention à l'université Sorbonne Nouvelle. Elle enseigna d'abord à l'Inalco en tant que répétitrice, avant de devenir maîtresse de conférences en 1999.
Elle fut notamment l'autrice de plusieurs ouvrages de coréen : un Dictionnaire français-coréen, aux éditions L'Asiathèque (1992), Le coréen tout de suite !, aux éditions Pocket (1999), ainsi qu'un Manuel de coréen, aux éditions L'Asiathèque (1995) co-écrit avec André Fabre.
Pendant ses années à l'Inalco, elle fut membre de l'AKSE (Association for Korean Studies in Europe). Très engagée, elle faisait par ailleurs partie de l'Association des résidents Coréens en France, et a co-fondé l'Association des femmes coréennes en France. Elle a également été plusieurs années présidente de l'association organisant le Festival du film coréen à Paris.
Ses anciens étudiants gardent d'elle le souvenir d'une enseignante extraordinairement énergique et investie. Par ce message, nous souhaitions aujourd’hui lui rendre hommage. Nous nous associons à la douleur de ses proches et de celles et ceux qui la connaissaient.