Projection-débat du film "Les Chiméres des Švankmajer" de Michel Leclerc et Bertrand Schmitt

Projection suivie d'un débat du moyen-métrage documentaire "Les Chiméres des Švankmajer", réalisé par Michel Leclerc et Bertrand Schmitt.
Affiche du film "Les Chiméres des Švankmajer", représenté par un animal qui a un corps en forme de cerveau, des bras et jambes en forme de bras humains
"Les Chiméres des Švankmajer" © SCHMITT et LECLERC‎

Moyen-métrage / VF / 2001 / 80'

Le moyen-métrage documentaire de Michel Leclerc et Bertrand Schmitt Les Chimères des Švankmajer (2001) porte sur le célèbre couple d’artistes surréalistes tchèques formé par le cinéaste Jan Švankmajer, l’un des maîtres actuels du cinéma d’animation, et son épouse et collaboratrice, l’artiste plasticienne Eva Švankmajerová. 

Auteur, entre autres, du long-métrage Alice Něco z Alenky / Alice (1988), Jan Švankmajer a influencé des cinéastes comme Tim Burton, Terry Gilliam ou encore Peter Greenaway. Sa femme, Eva Švankmajerová (décédée en 2005), avec laquelle il travailla pendant quarante ans, participait aux tournages en tant que directrice artistique. Leurs films, mêlant à un humour acerbe un sens du merveilleux volontiers absurde, ne sont que la part émergée d’une activité aux modes d’expressions multiples : gravure, peinture, céramique, poésie, invention d’objets ou d’animaux divers.

À propos de Jan Švankmajer

Né en 1934 à Prague, Jan Švankmajer est l’un des cinéastes d’avant-garde et artistes surréalistes les plus renommés de la République tchèque. Il est surtout connu pour son amour du marionnettisme et de l’animation en stop-motion, à travers lesquels il explore les thèmes de l’enfance, du subconscient, des rêves et du macabre. Dans ses courts et longs métrages, Švankmajer utilise des éléments d’imagerie grotesque et d’humour noir, qui définissent également ses recherches artistiques en dehors du cinéma. Švankmajer a étudié à l’École des arts appliqués de Prague, où il a d’abord puisé son inspiration chez Salvador Dalí, puis à DAMU dans le département de marionnettisme. Il a ensuite poursuivi son travail au théâtre Semafor de Prague et, pendant une courte période, à Laterna Magika, le premier théâtre multimédia au monde. Son travail s’est ensuite développé grâce à une passion partagée avec sa femme, la peintre Eva Švankmajerová, pour le surréalisme. Pendant la période de normalisation après le Printemps de Prague en 1968, Švankmajer a fait face à des restrictions significatives car sa filmographie ne correspondait pas au cadre de l’art acceptable. À la place, il a travaillé pour le Studio Barrandov sur les effets spéciaux. Au cours de sa vie, Švankmajer a reçu plus de trente prestigieux prix internationaux, par exemple pour le film «Les Conspirateurs du plaisir» (Spiklenci slasti, 1996), considéré comme l’un des films tchèques les plus scandaleux du XXe siècle, et « Alice » (Něco z Alenky, 1988), une adaptation surréaliste sombre des Aventures d’Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll. Son film le plus récent, le documentaire « Kunstkamera » (2022), nous fait découvrir la collection de curiosités que lui et sa femme ont accumulée au fil des ans et a été salué pour son style brut et fantaisiste.

La projection sera suivie d'un  débat avec les cinéastes Michel Leclerc et Joseph Cahill. Un verre de l'amitié sera proposé à l'issue de la manifestation.

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