"Ma vie, ma langue", un podcast original de RFI en partenariat avec l'Inalco

3 mai 2024
  • Culture

  • Vie de campus

Écrit par Marjorie Bertin et réalisé par Simon Decreuze, ce podcast propose 5 épisodes mettant en lumière enseignants, docteurs et étudiants de l'Inalco. Chacun, à travers la langue qu'il étudie ou enseigne, raconte son histoire. Un podcast à découvrir sur RFI et toutes les plateformes d'écoute de podcast.
illustration d'une journaliste de dos et les régions du monde représentées par des monuments
Ma vie ma langue © RFI‎
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Comment l’apprentissage d’une langue peut-il changer la trajectoire d’une vie ? À quoi rêvent les personnes qui apprennent une langue étrangère ? Guidée par ces questions, la journaliste Marjorie Bertin propose dans ce podcast un voyage culturel et linguistique à la rencontre de celles et ceux qui font bouger les lignes. Qu’elles soient émouvantes, drôles, inattendues ou bouleversantes, les histoires singulières de trois étudiants, d’une docteure et d’un enseignant de l’Inalco prouvent que l’ouverture et l’apprentissage d’une langue et d’une culture peuvent affirmer une identité et bouleverser une vie. 

Épisode 1 - Ishta : le kurde, la langue interdite

Ishta, originaire de Syrie, a dû cacher sa langue maternelle, le kurde, pendant toute son enfance, car l'arabe était la seule langue autorisée. Cette interdiction a renforcé son identité ethnique et politique. Plus tard, menacée en raison de l'activisme politique de son père, la famille s'exile au Liban puis en France. Ishta y apprend le kurde à l’Inalco avec l'intention de défendre la cause de son peuple devant les institutions internationales.

Épisode 2 - Liliane : le wushi, la langue en danger

La découverte du wushi, une langue parlée par seulement 22 000 locuteurs dans la région anglophone du Cameroun, a poussé Liliane à se battre pour sa préservation en lui consacrant sa thèse de doctorat à l’Inalco. En effet, cette langue en danger, héritière des langues bantoues, risque de disparaître car elle n’a jamais été retranscrite. Entre vidéos YouTube, conflits armés et création d'un lexique wushi, Liliane partage son parcours pour sauver cette langue et préserver la culture qu'elle représente. Son combat souligne l'importance de la circulation et de l’écriture des langues dans la préservation culturelle et humaine.

Épisode 3 - Loïc : le wolof, la langue de la fraternité

Loïc, étudiant vivant en marge de la société, trouve une nouvelle perspective en se liant d'amitié avec des étudiants sénégalais dans l'Est de la France. Fasciné par leur solidarité et leur langue, le wolof, il s'immerge dans leur culture. En apprenant la langue, il découvre un monde qui le captive, ce qui le mène finalement à devenir maître de conférences en grammaire wolof à l’Inalco. Comment une langue peut-elle autant influencer une trajectoire de vie ? D’une jeunesse mouvementée dans l’Est de la France au monde universitaire, Loïc raconte ce tournant, de ceux qui changent radicalement une vie.

Épisode 4 - Marine : le japonais, la langue de l’écologie

Marine, passionnée par la préservation de l'environnement marin, décide d'apprendre le japonais. Son objectif ? Lancer un safari aquatique respectueux de l'environnement sur son île à Tahiti, sachant que de nombreux touristes japonais visitent la Polynésie française. Elle comprend l'importance de parler la langue et de comprendre la culture japonaise pour sensibiliser ses futurs clients aux enjeux climatiques. Son parcours, de Tahiti à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) à Paris, reflète sa quête d'un monde plus respectueux de l'environnement à travers l'apprentissage linguistique.

Épisode 5 - Frédérique : l’indonésien, la langue oubliée

Pour quelles raisons peut-on rejeter sa langue maternelle ? Frédérique, dont les parents installés à Java retournent en France quand elle a trois ans, se trouve brutalement déconnectée de sa langue maternelle, l'indonésien. Malgré ses voyages fréquents en Indonésie, elle se trouve peu à peu incapable de parler. Cette lacune affecte sa relation avec sa mère. Devenue réalisatrice, elle tourne des films en Indonésie mais ne peut toujours pas communiquer avec ses acteurs dans leur langue. Réalisant l'importance de retrouver sa langue maternelle, Frédérique entreprend son apprentissage de la langue indonésienne à l’Inalco, une immersion vécue par la jeune femme comme une renaissance.