Découvrir la langue
Le siamois (ou « thaï ») est enseigné à l’Inalco depuis 1874, actuellement au sein du Département Asie du Sud-Est et Pacifique. Appartenant à la famille « taï-kadaï », il est apparenté avec une trentaine d’autres langues, dont le lao (enseigné à l’Inalco) et le shan (parlé dans le nord du Myanmar), pour ne citer que les plus importantes par le nombre des locuteurs.
Le siamois, langue officielle du royaume de Thaïlande est parlé et compris par plus de 65 millions de personnes. Son étude et sa maîtrise, en dehors des domaines relevant plus spécifiquement des « Humanités », est particulièrement utile pour tout étranger désirant travailler en Thaïlande, dans quelque corps de métier que ce soit (industrie, commerce international, banque, assurances, etc.) : c’est la raison pour laquelle c’est une des langues d’accès au CPEI.
Écrit depuis le XIIIe siècle, le siamois, langue de culture, a intégré – et continue à intégrer – un important stock de vocabulaire emprunté aux langues de l’Extrême-Orient, des pays de l’Asie du Sud-est, de l’Inde et de l’Europe ; l’anglais est aujourd’hui le grand pourvoyeur des emprunts, essentiellement dans le domaine des sciences et des techniques.
Le siamois se définit par trois caractères essentiels :
- c’est une langue isolante : tous les mots en sont invariables (pas de marqueurs du genre, du nombre, du temps ou du mode). L’ordre syntaxique est donc essentiel à l’expression et à la compréhension.
- c’est une langue à tendance monosyllabique : comme toutes les langues du groupe « taï-kadaï », son stock originel ne comprend que des monosyllabes. Cependant, ses nombreux emprunts (au sanskrit, au khmer, au môn, au pāli, au malais, au javanais, mais aussi à l’anglais et d’autres langues occidentales) font que l’on trouve désormais une quantité importante de polysyllabes.
- c’est une langue polytonale : le siamois comporte cinq tons qui sont pertinents. Ainsi, il y a autant de différence entre หมา /mǎː/ et ม้า /máː/ qu’entre « chien » et « cheval ».